logo

Sauvetage Du Temple d'Abou Simbel : Une Histoire Unique

Contenu:
  • 1. Les origines du temple d'Abou Simbel

  • 2. La redécouverte oubliée pendant des siècles

  • 3. La menace du barrage d'Assouan

  • 4. Le sauvetage technique du temple d'Abou Simbel

  • 5. Les temples aujourd'hui : entre mémoire et tourisme

  • 6. Un symbole mondial de préservation du patrimoine

  • 7. FAQs

Imaginez un monument pharaonique de 3 200 ans découpé pierre par pierre, puis reconstitué ailleurs comme un gigantesque puzzle. Cette prouesse remarquable s'est déroulée entre 1964 et 1968, quand les eaux montantes du futur lac Nasser menaçaient d'engloutir définitivement le Temple d'Abou Simbel.

 

Face à cette course contre la montre, une solution d'une audace inouïe fut adoptée : déplacer entièrement ce colosse architectural 65 mètres plus haut et 200 mètres plus loin de sa position originelle.


L'UNESCO orchestra cette mission titanesque de 1960 à 1980, rassemblant une équipe internationale d'archéologues, d'ingénieurs et de spécialistes en machinerie lourde pour relever l'un des défis techniques les plus vertigineux jamais tentés dans le domaine de l'archéologie.

 

Le temple fut méthodiquement découpé en quelque 16 000 blocs, chaque fragment pesant entre 20 et 30 tonnes. Une fois numérotés avec une précision chirurgicale, ces blocs colossaux furent transportés puis réassemblés au sein d'une colline artificielle spécialement édifiée.


Cette opération de sauvetage mobilisa des ressources financières considérables : environ 40 millions de dollars américains de l'époque, soit l'équivalent de 405,54 millions de dollars actuels. Certaines estimations évoquent même un coût total de 80 millions de dollars, dont la moitié fut généreusement financée par une cinquantaine de nations.


L'histoire que nous allons explorer révèle un parcours fascinant : depuis la vision ambitieuse de Ramsès II qui conçut ces temples monumentaux, jusqu'à leur disparition sous les sables du désert, puis leur redécouverte fortuite au XIXe siècle, pour finalement aboutir à cette extraordinaire renaissance moderne. Ce récit illustre parfaitement comment un patrimoine millénaire peut devenir le symbole universel de la préservation culturelle.

 

N'hésitez pas à écrire votre prochain chapitre en Égypte

1. Les origines du temple d'Abou Simbel


Aux confins méridionaux de l'Égypte antique se dresse le témoignage le plus saisissant de l'ambition politique de Ramsès II. Ces temples monumentaux, érigés vers 1260 av. J.-C. dès les premières années de son règne, révèlent une stratégie géopolitique d'une sophistication remarquable, bien au-delà de la simple démonstration architecturale.


Pourquoi Ramsès II a choisi la Nubie ?


Cette région frontalière ne fut nullement sélectionnée par hasard. La Nubie constituait depuis des siècles un territoire vassalisé d'une importance économique capitale, servant de pont vers les richesses du sud africain et les terres mystérieuses de Pount. Les gisements aurifères et les mines de pierres précieuses qui parsemaient cette contrée formaient alors l'épine dorsale de l'économie pharaonique.


L'emplacement choisi perpétuait également l'héritage d'Amenhotep III, ce prédécesseur vénéré qui avait déjà établi des sanctuaires imposants en haute Nubie. Cette position géographique offrait un avantage stratégique indéniable : surveiller les artères commerciales vitales tout en constituant un rempart contre les incursions potentielles.


Objectifs politiques et religieux du projet


L'édification d'Abou Simbel répondait à une logique politique implacable. Ces colosses de pierre devaient rappeler constamment aux populations nubiennes l'omnipotence pharaonique. Véritables instruments de persuasion psychologique, ils visaient à intimider tant les habitants locaux que les négociants de passage. [ Les Pouvoirs Mystérieux des Dieux de l'Égypte Ancienne ]


La dimension spirituelle du projet révèle une audace théologique sans précédent. Le Grand Temple vénérait simultanément trois divinités majeures – Amon, et Ptah – tout en consacrant Ramsès II lui-même au rang divin, représenté à leur égal. Cette équivalence divine traduisait les aspirations spirituelles extraordinaires du souverain.


Au-delà de ces considérations, les temples remplissaient une mission pragmatique fondamentale : maintenir l'équilibre cosmique. Leur fonction consistait à "satisfaire les dieux" afin de garantir les crues bénéfiques du Nil, gage de prospérité alimentaire pour tout le royaume. L'orientation soigneusement calculée vers le fleuve et le soleil levant témoigne de cette préoccupation astronomique.


Le rôle de la bataille de Qadesh


L'affrontement de Qadesh, survenu vers 1275 av. J.-C. durant la cinquième année du règne, occupe une position centrale dans l'iconographie du temple. Cette confrontation titanesque opposait les armées égyptiennes aux forces du roi hittite Muwatalli II, marquant l'un des conflits les plus décisifs de l'Antiquité.


La paroi septentrionale du sanctuaire immortalise intégralement cet épisode guerrier. Les bas-reliefs dépeignent Ramsès II en héros solitaire, affrontant depuis son char royal des vagues déferlantes d'adversaires hittites. Selon la narration sculptée, le pharaon aurait découvert un char abandonné au cœur de la mêlée, s'en serait emparé et aurait ainsi renversé miraculeusement le cours des événements.


Cette version officielle contraste cependant avec les analyses historiques contemporaines, qui établissent que l'engagement se solda plutôt par un stalemate tactique qu'une victoire décisive. Néanmoins, cette bataille devint, grâce à la propagande royale sculptée à Abou Simbel, l'emblème incontesté de la suprématie militaire égyptienne face aux puissances orientales.

 

Ce Que Vous Ne Savez Pas Sur Les Anciens Égyptiens !

image blog

2. La redécouverte oubliée pendant des siècles


Pendant près de trois millénaires, l'un des plus grands trésors architecturaux de l'humanité demeura caché sous un voile de sable doré. Cette disparition progressive d'Abou Simbel constitue l'un des chapitres les plus intrigants de l'archéologie égyptienne, où le temps lui-même devint le gardien involontaire de ces merveilles pharaoniques. [ Exceptionnel circuit : Caire et Croisière en dahabeya ]


L'ensablement progressif du site


L'abandon des temples d'Abou Simbel ne survint pas brutalement. Avec le déclin de l'empire pharaonique et l'arrivée des conquérants étrangers, ces sanctuaires furent graduellement délaissés par leurs desservants.

 

Pendant plus d'un millénaire, les prêtres avaient fidèlement maintenu les rituels sacrés, mais le désert nubien finit par reconquérir son territoire. Grain après grain, les vents chargés de sable enveloppèrent d'abord les parties basses des édifices, puis, au fil des siècles, les majestueuses statues elles-mêmes disparurent sous cette couverture protectrice.


Cette lente métamorphose s'étala sur une période considérable. Les temples restèrent ainsi dissimulés pendant presque 3000 ans, préservés dans leur sommeil séculaire. Paradoxalement, cet enfouissement involontaire eut des conséquences bénéfiques inattendues : le sable constitua un rempart naturel contre les intempéries, les pillages et les dégradations, maintenant dans un état remarquable les sculptures et peintures intérieures.


La découverte par Burckhardt en 1813


Le 22 mars 1813 marque une date capitale dans l'histoire de l'archéologie moderne. Jean-Louis Burckhardt, explorateur suisse déjà reconnu pour sa découverte de Pétra, sillonnait alors la région sous l'identité fictive d'un marchand arabe. Alors qu'il progressait à environ 270 kilomètres au sud d'Assouan, un guide local évoqua devant lui l'existence d'un "mystérieux monument caché sous le sable".


Cette révélation piqua immédiatement la curiosité de l'explorateur. Après avoir examiné le petit temple dédié à Néfertari, déjà connu des habitants locaux, Burckhardt s'aventura vers l'est. Soudain, à une centaine de mètres, un spectacle saisissant s'offrit à ses yeux : les sommets de quatre statues gigantesques émergeaient timidement des dunes.

 

Ses notes témoignent de son émerveillement : ces colosses étaient "tournés vers le nord, vers la zone la plus fertile de l'Égypte". Seules les têtes des quatre effigies de Ramsès II perçaient encore la façade ensablée du grand temple.


Contraint par l'urgence de ses préparatifs pour une expédition vers le Niger, Burckhardt dut abandonner le site le jour même de sa découverte. Ce n'est qu'à son retour au Caire, en juin 1815, qu'il révéla cette trouvaille extraordinaire à Henri Salt, consul général britannique en Égypte.


L'ouverture du temple par Belzoni en 1817


Quatre années de patience furent nécessaires avant qu'un homme parvienne enfin à franchir le seuil de ce sanctuaire millénaire. Giovanni Battista Belzoni, explorateur italien déterminé, accomplit cet exploit le 1er août 1817 après avoir dégagé suffisamment de sable pour accéder à l'entrée.

 

L'ampleur de la tâche était stupéfiante : "Ce temple était enseveli à peu près aux deux tiers dans le sable que nous enlevâmes à la profondeur de 31 pieds [près de 10 m] avant d'arriver à la porte", consigna-t-il dans ses récits.


L'opération de désensablement s'étala sur 22 jours laborieux, auxquels s'ajoutaient les six journées que Belzoni avait redan consacrées l'année précédente.

 

Lorsqu'il pénétra enfin dans le temple, une chaleur accablante de 50 degrés l'accueillit. Malgré ces conditions éprouvantes, l'émerveillement fut instantané : "À notre premier coup d'œil nous fûmes étonnés de l'immensité du souterrain ; mais notre surprise fut extrême quand nous nous trouvâmes entourés d'objets d'art magnifiques de toute espèce, de peintures, de sculptures, de figures colossales etc.".


L'exploration révéla une succession de salles toujours plus spectaculaires. Un vestibule imposant de cinquante-sept pieds de longueur sur cinquante-deux de largeur ouvrait sur une seconde salle ornée d'hiéroglyphes parfaitement conservés, menant finalement au sanctuaire sacré de vingt-trois pieds sur douze. L'état de préservation exceptionnel des œuvres d'art, protégées durant des millénaires par leur linceul de sable, constituait le véritable miracle de cette redécouverte.


Les efforts de désensablement se poursuivirent grâce aux interventions de l'Anglais Bankes et du Français Linant en 1818 et 1819, dévoilant progressivement l'intégralité de ce chef-d'œuvre architectural conçu par Ramsès II.

 

Ne pas manquer Les Croisières Sur Le Nil !

image blog

3. La menace du barrage d'Assouan


Les années 1950 marquèrent un tournant dramatique pour les temples millénaires d'Abou Simbel. Alors que ces monuments jouissaient d'une reconnaissance croissante auprès des archéologues et des voyageurs érudits, une menace d'une ampleur inédite se dessinait silencieusement. Le projet pharaonique du Haut-Barrage d'Assouan allait bientôt sceller le destin de ces trésors architecturaux.


Le projet du Haut-Barrage et ses conséquences


La révolution égyptienne de 1952 bouleversa l'ordre établi et porta au pouvoir Gamal Abdel Nasser, visionnaire déterminé à moderniser son pays. Son gouvernement conçut alors un projet d'envergure titanesque : ériger le Haut-Barrage d'Assouan, une muraille de béton de 111 mètres de hauteur s'étendant sur 3,6 kilomètres de longueur. Cette structure colossale devait dompter définitivement les caprices du Nil et ses crues millénaires.


Les promesses de cette entreprise séduisaient par leur grandeur : production massive d'électricité, irrigation constante des terres arables et protection contre les sécheresses dévastatrices. Toutefois, la formation du lac artificiel Nasser engendrerait des conséquences irréversibles.

 

Cette retenue d'eau s'étendrait sur plus de 500 kilomètres, depuis Assouan jusqu'aux confins du territoire soudanais, engloutissant une région entière sous ses flots.


Les risques pour les temples de Nubie


Cette montée inexorable des eaux menaçait directement vingt-deux monuments d'exception de la Nubie antique. Parmi eux, les temples d'Abou Simbel constituaient les joyaux les plus précieux de cet héritage condamné. Sans mesures de protection, ces chefs-d'œuvre millénaires disparaîtraient sous plus de 60 mètres d'eau, emportant avec eux des siècles d'histoire et d'art pharaonique.


Cette perspective plaçait l'Égypte devant un dilemme cruel : choisir entre la prospérité économique moderne et la préservation de son patrimoine ancestral. L'enjeu transcendait les frontières nationales - c'était un pan entier de l'héritage humain qui risquait l'anéantissement définitif.


L'appel à l'aide lancé par l'Égypte et le Soudan


Conscientes de l'ampleur du défi, l'Égypte et le Soudan unirent leurs voix dans un appel solennel à la solidarité mondiale en 1959. Cette démarche officielle auprès de l'UNESCO marquait une étape décisive dans la mobilisation internationale.


Vittorino Veronese, directeur général de l'UNESCO, formula alors un appel vibrant d'émotion : "Il ne s'agit pas seulement de préserver un trésor inestimable du passé, mais aussi de prendre part à une aventure exaltante... une occasion unique de proclamer que les hommes d'aujourd'hui ne sont pas indifférents aux hommes d'hier et qu'ils se sentent solidairement responsables de ceux de demain."


Cette supplique trouva un écho retentissant à travers le monde. Dès 1960, l'UNESCO établit un comité international pour orchestrer cette mission sans précédent. Cinquante nations répondirent à cet appel, apportant soutien financier, expertise technique et ressources humaines. La course contre la montre venait de commencer : sauver Abou Simbel et les autres monuments nubiens avant la fermeture définitive des vannes du barrage en 1970.

image blog

4. Le sauvetage technique du temple d'Abou Simbel


L'urgence était palpable. Devant la montée inexorable des eaux, une opération d'une complexité technique stupéfiante prit forme, mobilisant une expertise internationale à une échelle inédite dans l'histoire de l'archéologie.


Le plan de découpe et de relocalisation


Plusieurs propositions audacieuses furent étudiées, notamment celle de William MacQuitty qui suggérait la construction d'un barrage d'eau transparente autour des temples. Toutefois, l'UNESCO retint finalement la solution proposée conjointement par l'Égypte et la Suède : découper intégralement les monuments en blocs massifs pour les reconstituer sur un site surélevé.


Cette entreprise colossale débuta en mars 1964. Chaque pierre fut découpée selon une technique d'une précision remarquable, fragmentant l'ensemble en 1 036 blocs dont le poids oscillait entre 20 et 30 tonnes. Un système de numérotation rigoureux accompagnait chaque fragment, garantissant une reconstitution fidèle au millimètre près.


Les défis logistiques et humains


L'ampleur des obstacles techniques défie l'imagination. Un barrage de protection temporaire fut d'abord érigé pour contenir la progression des eaux. Simultanément, l'aménagement d'un réseau routier d'approvisionnement, l'installation d'une centrale électrique dédiée et la construction de logements pour les équipes s'avéraient indispensables.


Sous un soleil impitoyable dépassant régulièrement 40°C, près de 800 ouvriers épaulés par une centaine de techniciens spécialisés œuvrèrent sans relâche durant quatre années. Cette course effrénée contre le temps s'expliquait par une contrainte implacable : le lac Nasser devait atteindre son niveau maximal dès 1966.


Le rôle de l'UNESCO et des pays donateurs


L'organisation mondiale coordonna cette mission d'envergure planétaire, fédérant les efforts d'environ 50 nations. Dès 1960, un Comité exécutif vit le jour, accompagné d'un fonds spécialisé. L'UNESCO rassembla les plus éminents spécialistes mondiaux - hydrologues, ingénieurs, archéologues et architectes - pour superviser minutieusement chaque étape.


Le financement de cette prouesse oscilla selon les sources entre 36 et 80 millions de dollars, la moitié étant généreusement fournie par les pays contributeurs. L'Égypte témoigna sa reconnaissance en offrant quatre temples aux nations participantes : Debod à l'Espagne, Taffa aux Pays-Bas, Dendur aux États-Unis et Ellesyia à l'Italie.

 

La reconstruction sur une colline artificielle


La phase finale exigeait une délicatesse extrême. Plutôt que de reconstituer l'intégralité de la montagne originelle, une structure en béton armé fut édifiée, créant une colline entièrement artificielle. Les temples retrouvèrent vie 65 mètres plus haut et 200 mètres plus distants du fleuve.


L'orientation précise des édifices fit l'objet d'une attention particulière, préservant ainsi le phénomène solaire exceptionnel qui, bi-annuellement, illumine le sanctuaire intérieur. Le 22 septembre 1968, après quatre années d'efforts acharnés, Abou Simbel renaissait dans son nouvel écrin, incarnant un triomphe inégalé de la coopération internationale au service de la préservation patrimoniale mondiale.

image blog

5. Les temples aujourd'hui : entre mémoire et tourisme


Ces monuments millénaires, rescapés de leur odyssée moderne, offrent aujourd'hui une expérience saisissante qui dépasse largement la simple visite archéologique. Leur renaissance spectaculaire a donné naissance à l'un des sites touristiques les plus emblématiques d'Égypte, où se mêlent histoire pharaonique et prouesse technique contemporaine.


Le Grand Temple de Ramsès II


L'approche du Grand Temple provoque invariablement un sentiment de vertige face à ces quatre colosses de pierre qui scrutent l'horizon depuis plus de trois millénaires. Chaque statue, haute de 20 mètres, révèle dans ses traits sculptés la puissance et l'autorité du pharaon bâtisseur.

 

Franchir le seuil de cette merveille architecturale, c'est pénétrer dans un corridor de 63 mètres de profondeur où chaque salle hypostyle dévoile ses piliers osirisés reproduisant fidèlement l'effigie royale.


Les parois murales racontent leur histoire silencieuse : bas-reliefs d'une conservation exceptionnelle narrant les exploits militaires de Ramsès II, particulièrement cette fameuse bataille de Qadesh gravée dans la pierre pour l'éternité. Le sanctuaire final révèle son secret le plus précieux : quatre statues divines côte à côte, Amon-Rê, Rê-Horakhty, Ptah et le pharaon lui-même, érigé au rang des immortels.


Le Petit Temple dédié à Néfertari


Ce sanctuaire adjacent témoigne d'un phénomène rarissime dans l'histoire pharaonique : l'élévation d'une reine au statut d'égale de son époux royal. Six statues ornent sa façade, alternant les représentations de Ramsès II et de Néfertari dans une parité architecturale révolutionnaire. Cette disposition singulière célèbre "celle pour qui le soleil se lève", titre poétique accordé à la reine bien-aimée.


L'exploration de ses 24 mètres de profondeur révèle des reliefs d'une finesse remarquable, où Néfertari apparaît en compagnie d'Hathor et d'Isis, déesses protectrices de la féminité divine.


L'alignement solaire et les célébrations modernes


Deux dates marquent le calendrier d'Abou Simbel d'une magie particulière : les 22 février et 22 octobre. Ces matins-là, un spectacle astronomique millénaire se déroule sous les yeux émerveillés des visiteurs.

 

Les premiers rayons solaires traversent l'ensemble du Grand Temple pour illuminer trois des quatre statues du sanctuaire, Ptah demeurant mystérieusement dans l'ombre selon la volonté originelle des architectes antiques.


Cette prouesse astronomique, préservée lors de la reconstruction, attire des centaines de spectateurs venus assister à ce dialogue entre l'astre solaire et la pierre sculptée, souvent accompagné de festivités folkloriques nubiennes qui rappellent l'héritage culturel de cette région frontalière.


L'impact touristique et culturel actuel


Plus de 500 000 visiteurs foulent annuellement ce site d'exception, insufflant une vitalité économique essentielle à toute la région environnante. L'accès au site s'effectue soit par vol direct depuis Assouan, soit par voie terrestre, chaque option offrant ses propres perspectives sur ce paysage nubien unique.


Le festival culturel international organisé chaque année perpétue la mémoire de ce sauvetage héroïque tout en célébrant les traditions nubiennes ancestrales.

 

Cette initiative illustre parfaitement comment Abou Simbel est devenu le prototype des opérations de préservation patrimoniale mondiale, inspirant d'autres projets similaires aux quatre coins de la planète et confirmant son statut de référence universelle en matière de sauvegarde culturelle.

image blog

6. Un symbole mondial de préservation du patrimoine


Cette extraordinaire épopée d'Abou Simbel révèle une vérité fondamentale : certains trésors culturels possèdent une valeur qui dépasse toute considération économique ou politique. L'ampleur de cette mobilisation internationale témoigne d'une prise de conscience collective remarquable, où cinquante nations ont spontanément reconnu qu'un patrimoine millénaire méritait les efforts les plus audacieux.


Le parcours que nous venons d'explorer illustre parfaitement cette transformation d'un monument pharaonique en symbole universel. Depuis sa conception stratégique par Ramsès II jusqu'à sa renaissance moderne, Abou Simbel a traversé les époques en défiant constamment les menaces d'oubli ou de destruction.

 

Son ensevelissement sous les sables, puis sa redécouverte fortuite par Burckhardt, et enfin son sauvetage spectaculaire constituent autant d'épisodes qui révèlent la résilience exceptionnelle de ce patrimoine.


Cette opération établit un précédent historique majeur dans la protection culturelle mondiale. Jamais auparavant l'humanité n'avait orchestré pareille mobilisation technique et financière pour préserver un héritage du passé.

 

L'expertise conjuguée d'ingénieurs, d'archéologues et de spécialistes de dizaines de pays a créé un modèle de coopération international qui inspire encore aujourd'hui les missions de sauvegarde patrimoniale.


Chaque visiteur qui contemple aujourd'hui ces colosses de pierre participe à la continuité d'une histoire vieille de plus de trois millénaires. Les temples dominent désormais paisiblement les eaux du lac Nasser, incarnant cette alliance réussie entre préservation culturelle et développement moderne.

 

Leur présence majestueuse rappelle que certaines réalisations humaines transcendent les époques et méritent d'être transmises intactes aux générations futures.


Face aux défis contemporains qui menacent d'autres sites historiques à travers le monde, l'exemple d'Abou Simbel conserve toute sa pertinence. Cette aventure démontre qu'aucun obstacle technique ou financier ne saurait justifier la perte irrémédiable d'un patrimoine exceptionnel, pourvu que la volonté collective soit au rendez-vous.

image blog

7. FAQs


Q1. Comment le temple d'Abou Simbel a-t-il été sauvé de l'inondation ?

 

Le temple d'Abou Simbel a été sauvé grâce à une opération internationale coordonnée par l'UNESCO.

 

Entre 1964 et 1968, le temple a été découpé en blocs, déplacé et reconstruit 65 mètres plus haut et 200 mètres plus loin du fleuve pour éviter d'être submergé par les eaux du lac Nasser.


Q2. Quelle est la particularité architecturale du Grand Temple d'Abou Simbel ?

 

Le Grand Temple d'Abou Simbel est remarquable pour sa façade ornée de quatre statues colossales de Ramsès II, chacune mesurant 20 mètres de hauteur.

 

L'intérieur du temple, profond de 63 mètres, contient plusieurs salles hypostyles avec des piliers à l'effigie du pharaon et des murs couverts de bas-reliefs illustrant ses victoires militaires.


Q3. Pourquoi le Petit Temple d'Abou Simbel est-il considéré comme exceptionnel ?

 

Le Petit Temple est exceptionnel car il est dédié à la reine Néfertari, un honneur sans précédent dans l'Égypte ancienne. Sa façade présente six statues de taille égale alternant représentations du roi et de la reine, soulignant l'importance accordée à Néfertari par Ramsès II.


Q4. Quel phénomène astronomique peut-on observer à Abou Simbel ?

 

Deux fois par an, les 22 février et 22 octobre, un alignement solaire spectaculaire se produit : les premiers rayons du soleil pénètrent jusqu'au sanctuaire du Grand Temple, illuminant trois des quatre statues divines. Ce phénomène, préservé lors de la reconstruction, attire de nombreux visiteurs.


Q5. Quelle est l'importance d'Abou Simbel aujourd'hui ?

 

Aujourd'hui, Abou Simbel est non seulement une destination touristique majeure accueillant plus de 500 000 visiteurs par an, mais aussi un symbole mondial de la préservation du patrimoine.

 

Son sauvetage a servi de modèle pour d'autres opérations de préservation à travers le monde et continue d'inspirer les efforts de protection du patrimoine culturel.

image blog
related tours
1648/Per person
12 Jours / 11 Nuits

Voyage au coeur de l'Egypte : Pyramides, Croisière et Hurghada

L'Égypte vous enchante : croisière sur le Nil aux trésors millénaires, puis détente à Hurghada. Un voyage magique entre histoire et mer Rouge. 

5
pyramides | egypte
1356/Per person
8 Jours / 7 Nuits

Trésors d'Égypte, du Caire à Assouan

Explorez les mystères  de l'Égypte avec Croisière Sur Nil : un voyage épique entre pyramides, temples  et du Nil. Votre aventure légendaire vous attend !

5
1378/Per person
12 Jours / 11 Nuits

Égypte : Magie du Caire, du Nil et de la Mer Rouge

Vivez 5000 ans d'histoire ! Croisière Sur Nil vous fait découvrir l'Égypte : Le Caire, Louxor, Assouan, Marsa Alam. Une aventure inoubliable vous attend !

5
louxor | egypte
1980/Per person
8 Jours / 7 Nuits

Exceptionnel circuit 2025 : Caire et Croisière en dahabeya

Naviguez sur le Nil en toute tranquillité et découvrez des trésors historiques au fur et à mesure que vous avancez. Notre mission est de vous faire vivre une expérience exceptionnelle.

5
pyramides | caire | egypte
2273/Per person
8 Jours \ 7 Nuits

Vivez 8 jours de magie en Égypte : Des pyramides au GM, en passant par Louxor et Hurghada. Un voyage inoubliable qui allie l'histoire ancienne au luxe moderne !

Vivez 8 jours de magie en Égypte : Des pyramides au GM, en passant par Louxor et Hurghada. Un voyage inoubliable qui allie l'histoire ancienne au luxe moderne !

5
egypte a noel
1984/Per person
6 Nuits / 7 Jours

Égypte à Noël : Caire & Croisière sur le Nil en 7 Jours

Noël en Égypte : 7 jours entre Le Caire et une croisière sur le Nil. Découvrez pyramides, temples et trésors d'une civilisation millénaire.

5
Eclipse de 2027 en Egypte
5902/Per person

Éclipse de 2027 en Égypte

Égypte magique : des pyramides au GEM via Abu Simbel. Climax à Karnak : une éclipse partielle sublime votre odyssée, gravant un souvenir céleste éternel !

5
510/Per person
5 Jours / 4 Nuits

Le Caire en 5 jours

Un voyage en Égypte s'ouvre à vous : notre circuit révèle l'histoire des pharaons. Trésors antiques et culture vibrante promettent une aventure mémorable.

5
914/Per person
8 Jours / 7 nuits

Le Caire Et La Mer Rouge

Découvrez un circuit unique qui vous promet une expérience mémorable entre Le Caire et Charm el-Cheikh. Cette escapade de 8 jours combine idéalement culture et détente, idéale pour les familles, les amis ou les voyageurs en solo. Cette aventure en Égypte est un voyage à la fois enrichissant et relaxant.

5
Noël en Égypte
2538/Per person
10 Jours – 9 Nuits

Noël en Égypte : Pyramides, Nil et Hurghada

Célébrez Noël en Égypte ! Des pyramides majestueuses aux fonds marins colorés, en passant par le Nil légendaire. Une évasion festive au soleil.

5
pyramide saqqarah | caire
2273/Per person

Voyage En Egypte à la Pâque : 11 Jours De Magie Millénaire !

Voyage En Egypte à la Pâque : 11 Jours De Magie Millénaire  !

5
louxor | egypte
1891/Per person
8 Jours \ 7 Nuits

Pâques au cœur de l'Égypte : Le Caire et croisière sur le Nil

Pâques en Égypte : une aventure magique au Caire et sur le Nil. Des trésors historiques et une croisière magique vous attendent pour un voyage culturel inoubliable.

5

Réservez maintenant

Adultes
Enfants

Ajouter des vols au forfait

Vivez une expérience authentique et inoubliable avec "Croisière sur Nil" qui éveillera en chacun le désir irrésistible de revenir.

copywrite 2024 Croisieresurnil | design by